Concert Barocco Tango

La ville de Ceyrat accueille mardi 23 juillet 2024 à 20h30, la 28ème édition du festival Mille Sources avec la représentation « Barocco Tango » à l’église de Boisséjour.

Bandonéon et violoncelle comme un trait d’union entre deux continents, un dialogue entre deux artistes au talent immense. Quatre cordes pour chanter, des soufflets pour pleurer, peu importe le lieu et l’époque tant que la créativité et l’audace sont ressenties comme la plus exquise occupation pour nier le temps qui fait les siècles.

Dès les premières notes, le décor est planté. Nous sommes plongés au milieu d’une vaste maison Argentine tout droit sortie d’un rêve où résonne une musique qui nous touche instantanément : le Tango. Astor Piazzolla n’est pas bien loin, Carlos Gardel et les autres non plus. Très vite emballés par ces sonorités sud-américaines, nous sommes prêts pour un grand saut dans le passé dans lequel Guillaume Hodeau et David Louwerse revisitent avec ferveur et intelligence quelques chefs-d’œuvre de Vivaldi, Bach, Marais… Tout un programme ! 

Des docks de Buenos Aires aux brumes d’Allemagne, d’une rencontre sur le pont du Rialto aux œillades langoureuses d’un bal des années folles où les têtes se renversent à l’envi, dialogue, exploration, errances, Barocco Tango réussit le tour de force de rapprocher le contrepoint rigoureux et sublime de Jean-Sébastien Bach et les tangos célébrissimes de Gardel et Matos Rodríguez … la noble ascèse d’un Marin Marais et la rugosité authentiquement lyrique des œuvres d’Astor Piazzolla. 

David Louwerse et Guillaume Hodeau récitent pour nous un inédit alphabet d’émotions. Les vieilles oppositions entre sacré et profane, populaire et savant seront ici balayées. Le thème des Folies d’Espagne dit « La Folia » n’est-il pas le premier « standard » de la musique occidentale ? Tant de compositeurs s’en sont emparés du XVème jusqu’au XXème siècle. Un vrai « tube » à l’instar de la Cumparsita écrite en 1916, cette petite chanson triste infusée dans l’ADN de tout un peuple, chantée par Carlos Gardel et … Julio Iglesias ! La sonate du Prêtre Roux aurait presque, par moments, des airs de chanson napolitaine à la lumière des nappes et du tranchant du bandonéon, de la spontanéité du violoncelle.

Baroque ? Bien sûr ! Les sentiments se mélangent, sont exprimés avec fraîcheur à l’intérieur d’une organisation musicale tirée au cordeau.

Tango ? Pour les mêmes raisons !

Ouverture des portes à 20h

Tarif : normal 14€ / réduit 9€
Pass 2 concerts (17 et 23 juillet) : normal 25€ / réduit 15€